"Fais de beaux rêves" est la dernière phrase prononcée par la mère du jeune Massimo âgé de 9 ans lorsque celle-ci meurt brutalement. Deuil impossible à faire de part la force des non-dits. Mort déniée qui de ce fait occupe une place abyssale. Toute sa vie, Massimo sera hanté par le manque, les doutes et les peurs. Un film puissant sur les blessures de l'enfance et l'impact de l'inconscient sur l'individu.
En alternant théorie et illustrations cliniques empruntées à sa pratique de psychanalyste, Catherine Chabert traite des questions de la séparation et de la perte comme constitutives de notre condition humaine. Si la séparation peut être vécue douloureusement en impactant le narcissisme, elle peut aussi être libératrice et créatrice. Ainsi, selon l'auteur, pour pouvoir tomber amoureux, il faut pouvoir se séparer de ses amours d’enfance.